Un peu d’écriture automatique datant du 3/2/6…
I
Les ethers, une mer mercure
Un bâteau fantôme qui erre dans les limbes glacées
Bulles de mondes, bulles de temps
De mon bâteau fantôme je vois tous ces mondes si différents juxtaposés, si proches et pourtant si lointains
Posés les uns à côté des autres mais ne se connaissant point
Je erre de monde en monde dans mon navire fendant la mer mercure si brillante et si froide
Un monde vert, une odeur de cuir qui m’entoure
Des lèvres sur ma nuque
Une autre paire embrassant mon front
Trois corps et un seul coeur si proches tellement proches
Mais déjà je m’endors à regret
M’eveillant dans cette réalité glacée qui m’étreind comme un linceuil
Un sommeil induit par les narcotiques et je navigue sur cette mer mercure si liquide
Loin, loin de ces basses préoccupations matérielles qui depuis longtemps m’ont lacérées les ailes
Ailes en lambeaux
Tant de mal à les recoudre
Mais je sens déjà la douleur de mes ailes qu’éternellement on déchire
Du sang
Un sang noir, la guéhenne et la tristesse
L’odeur du cuir qui s’éloigne et les bulles de temps qui éclatent
Un néant glacé où je m’engloutis, le mercure qui m’entoure
Le vaisseau fantôme qui se dissout dans cet éther
La réalité amère, mes jumeaux
Je ne sais vraiment pas où j’ai pu lire cette histoire de mondes enfermés dans des bulles et coexistant les uns à côté des autres sur une étendue de mercure, ignorant tout les uns des autres… C’est bizarre cet idée, mais au moins je la trouve jolie…
On s’occupe dans un train comme on peut.
II
Un rideau blanc dans ma chambre
Du sang rouge sur le lit
Je me sens trahie
Trahie par toi
Pourquoi me faire souffrir et t’amuser ainsi?
Le rideau s’est déchiré, un voile noir
Je ne vois que ton regard rouge et noir
Des griffes, la chair déchirée
Pourquoi me faire souffrir ainsi?
Du noir, du rouge de l’or, du sang , de l’or
Le métal qui déchire ma chair
Un diagramme, l’impossibilité de bouger
Pourquoi?
Du sang, le rouge et le métal
Un objet je devins
– cruauté et cynisme –
Et ben comme diraient les anglaises "sorry I’ve got my PMS" en effet je me sentais pas bien du tout…