Un petit message de temps à autre cela fait du bien de se dire que l'on ne néglige pas trop son blog même sil'on ne poste pas souvent et c'est bien là mon défaut mais au fond cela n'est que préoccupation dérisoire, c'est futile, je le sais, une envie narcissique de prouver que j'existe mais avec la crainte de m'affirmer malgré tout.. C'est quand même grave j'ai trente ans maintenant et je n'ai pas évolué d'un poil je suis toujours cette ado complexée qui ne savait pas où se trouvait sa place, la preuve, cela n'a pas changé j'ai toujours autant l'impression de n'être à ma place nulle part, et je me demande ce que je fiche ici bas, rien de bien utile, je ne me suis jamais sentie utile pour quelqu'un et je doute de l'être un jour…
Tout à l'heure j'ai pleuré comme l'imbécile que je suis pourquoi? je n'en sais rien, la sensation de vide , la tristesse la solitude et puis voilà, tout mélangé donnant un cocktail moral des plus déprimant, cela faisait quelques temps que je n'avais pas pleuré, jusqu'il n'y a pas si longtemps, je pleurais tous les jours, sur le trajet du boulot, après le boulot à l'appart' quand ma coloc' n'était pas là et même lorsqu'elle était là , de toute manière je me débrouille toujours pour que les gens ne remarquent rien, je crois que c'est réussit, je n'aime pas être le centre d'attention et pourtant je souhaiterais que l'on se préoccupe de moi, je sais, c'est paradoxal, je suis un paradoxe ambulant, je je je , oui je au fond je suis une nombriliste qui aimerais dire tout haut moi moi moi moi moi moi pour que l'on se tourne vers moi. Mais les gens n'aiment pas justement les gens nombrilistes alors je me tais et j'écoute, je me terre et je me fonds dans la masse pour que les gens m'apprécient un peu, je n'ai jamais sû faire autrement que de jouer le caméléon pour donner une image de moi que les gens souhaitent avoir afin me faire apprécier, il faut croire que cela se révèle concluant, je suis plutôt bien vue, ne ne fais jamais de vague je ne prends jamais partie et j'évite de donner mon opinion, c'est la meilleure façon de fuir les conflits, je déteste ça, je déteste quand on commence à hausser le ton, je détestais déjà ça quand mes parents étaient ensemble et qu'ils se disputaient comme des chiffonniers.
Que du banal quoi je crois que je suis malade de solitude et que cela me détruit petit à petit, les gens ont beau dire que l'on trouve à un moment ou à un autre sa moité d'orange mais je n'y crois pas, je ne fais aucun effort il faut aussi avouer je suis seule depuis trop longtemps, depuis toujours même si pour certains c'est difficile à croire.
Cela fait trente ans que je suis seule les années passent et ce sentiment de décalage est de plus en plus grand, mes ami(e)s certains membres de ma famille, se marient, se fiancent, se pacsent, ont des enfants, ont des projets de vie à deux, et moi je les observent alors que je reste bien sagement sur le bord du chemin les voyants s'éloigner de plus en plus, c'est la stase l'immobilisme et je sais qu'un jour je ne les verrai plus tellement ils seront tous loins et je serai seule à nouveau. Mais je crois qu'il me faut me résigner, c'est déjà le cas en fait, la vie est ce que l'on en fait et je ne pense pas qu'à trente ans on puisse trouver sa moitié, c'est déjà tard, trente ans, trente et un, trente deux et ainsi de suite, les gens bien comme disait ma soeur ce n'est pas à trente ans qu'il faut les chercher ils sont déjà casés, au fond je crois que ma soeur a toujours eu raison, ce n'est pas pas à trente ans q'il faut commencer à chercher, c'est déjà trop tard. Je crois déjà savoir ce qui m'attend au bout du chemin, la solitude et rien d'autre, mais au moins la solitude je la connais, je peux tenter de la duper en multipliant les activités et en m'investissant à fond dans le boulot, cela comble au moins artificiellement le vide, la compagnie des hommes en général je la fuis, je ne les comprends pas et je vois de toute manière comment ils parlent des filles comme moi, les vieilles filles, en des termes peu élogieux, voire vulgaires, cela fait froid dans le dos, alors je tente de donner le change, au pire on peut toujours s'inventer de petits amis fictifs que l'on a -comme par hasard- largués il y a quelques mois, je ne le savais pas, mais je me suis rendue compte que je pouvais faire preuve d'une imagination de bon aloi pour détourner les questions gênantes…
Il est sûr que je ne laisserai plus maintenant approcher un type quelqu'il soit, hors de question qu'il découvre quoique ce soit j'aurai trop peur que l'on se moque de moi parce que justement ma vie sentimentale n'a jamais été qu'un gigantesque désert de Gobi ou un banquise glaciale, je n'ai jamais eu une seule expérience amoureuse et cela n'arrivera sans doute jamais. La seule chose que je sais c'est que les gens de mon espèce on s'en moque, on les stigmatise, on les tourne en ridicule. Je n'aime pas ça, j'ai toujours eu très peu d'estime pour moi même, mais au moins je souhaite conserver les quelques bribes de mon égo encore intactes.
Je me demande pourquoi je j'écris tout ça… Sans doute parce que personne ne lira ceci, ou plutôt parce que les personnes qui liront ceci ne pourront pas me juger car elles ne connaissent pas dans la vie réelle et que pour la plupart d'entre vous qui me connaissent sur vox, et bien je ne vous croiserais sans doute jamais … Oui cela doit être la seule raison, vive les bouteilles jetées à la mer et qui coulent à pic ainsi que le relatif anonymat d'internet…
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